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 Andréas (titre provisoire) - Roman historique

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AuteurMessage
Valciphie
Plume méfiante
Valciphie


Messages : 26
Date d'inscription : 05/12/2010
Genre Littéraire : Réaliste, historique, fantastique

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MessageSujet: Andréas (titre provisoire) - Roman historique   Andréas (titre provisoire) - Roman historique Icon_minitimeMer 8 Déc - 18:25

Bonjour !


Voilà, je vous met en avant première le prologue, ou bien le tout début début, de mon roman.
L'histoire se déroule principalement lors de la Seconde Guerre Mondiale, je ne parlerais absolument pas de la première. C'est un texte qui sort tout droit de mon imagination débordante, j'ai ce projet depuis longtemps ; je le concrétise enfin avec le plaisir de vous le faire découvrir.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans la section des commentaires. Merci encore.




La ville était en pleine activité ; dehors, Andréas entendait des voitures klaxonner, des chevaux hennir et des femmes hurler. Paris était certainement la ville française la plus active à huit heures du matin mais le jeune homme n'en était pas sur. Il n'avait jamais voyagé, si ce n'était pour faire l'aller-retour entre Paris et Berlin. Le marché se trouvait à quelques rues seulement de son immeuble, c'est pourquoi, tôt les jeudis matin il entendait la foule se précipiter vers ses étalages de légumes verts, de viandes et de petits objets tous plus inutiles les uns que les autres. Il y avait dans son esprit, un sentiment de lassitude à l'égard de toute cette vie Parisienne organisée, lui qui n'avait jamais vécu dans une agglomération dynamique.

Andréas n'aspirait qu'à la tranquillité, au repos et à la sagesse. C'était un homme posé, doué et doté d'une grande intelligence. Il avait vécu dans la campagne berlinoise des années mille neuf cent vingt, dans une petite maison au Nord de la capitale allemande. Il avait grandi au milieu des champs jaunes, des longues allées d'arbres et d'ombre, des vaches et des petits oiseaux de printemps ; il avait été élevé dans les couleurs colorées de l'été allemand, dans les tons rouges et marrons de l'automne. Il y a encore quatre ans, il ne savait pas ce qu'était le trafic d'une ville en pleine effervescence. C'était suite au décès de ses parents, deux adorables personnes honnêtes et dévouées qu'il avait décidé de partir. Partir ? Mais partir où ? Il n'était pas riche -aucun héritage n'avait été signalé en raison des petits revenus de son père et sa mère et de sa grande famille- et devait donc se débrouiller seul à présent. Ses frères et sœurs étaient partis vivre leur vie déjà, loin ou proche il n'avait personne sur qui compter.

C'était donc en mille neuf cent trente-sept que Andréas décida de quitter l'Allemagne. Après tout, plus rien ne le retenait. Il s'expatria à Paris, d'abord dans des hôtels miteux, dans les rues glaciales puis après avoir trouvé un travail et reçu son premier salaire, il se paya un appartement qu'aujourd'hui, il ne quitterait pas malgré tout ce qu'il haïssait dans Paris. Sa vie était ici, dans cette capitale bruyante mais très peu ennuyeuse. C'était simple à résumer, il y avait toujours quelque chose à faire. De plus, le jeune homme était très pris par ses passions, ses rêves. L'homme qu'il ne montrait pas, celui qu'il cachait, était en fait quelqu'un de tendre et passionné qui aurait plongé corps et âme dans quelque chose qu'il aimait. En apparence, il se montrait froid ; il ne laissait personne dépasser la barrière de son cœur. Barricadé depuis la mort de ses parents ainsi que la sienne survenue peu de temps après, il se bloquait et n'autorisait l'accès à personne.

Mais à l'intérieur, il était doté d'un grand cœur pur. Sa plus grande peur était de faire souffrir les personnes qu'il aimait, avant de se faire souffrir lui-même. Par conséquent, il tachait d'éviter tout attachement avec les femmes car c'était bien entendu la tête des femmes qu'il faisait tourner et qui avait valu la mort de sa préférée. Sa Juliette, la belle du village. Depuis la mort de celle-ci -mort qu'il avait occasionné- il désirait n'être présent auprès des femmes que pour leur faire plaisir. Et c'était pour le moins réussi. Cet homme distant et fier de surcroît était aimé de toutes les belles parisiennes et suscitait jalousie, pour les belles qui ne culpabilisait pas d'aller voir ailleurs que chez leur époux et curiosité auprès des hommes qui se trouvait seul pour la première fois. L'arrivée d'Andréas Rank, l'allemand soi-disant prétentieux et imbu de lui-même, avait bouleversé tout le quartier nord de la ville ; les habitudes, les petites manies des femmes, les sorties entre amies, les soirées. Le jeune homme avait pris possession des pensées de toutes, involontairement.

Malheureusement, ce n'était pas ce qu'il souhaitait. Il était beau, grand et fort mais il voulait d'une vie paisible et calme. Une vie posée, comme lui, sans accroche et prise de tête. Une vie où il n'aurait pas à se poser de question, à ressasser le passé et les mauvais souvenirs.

Appuyé contre la rambarde de la fenêtre de sa chambre, Andréas observait l'activité parisienne en plein essor. Le marché situé à quelques mètres en dessus produisait un tel tapage que c'en était insupportable. Le jeune homme ferma la vitre et rentra dans son salon où il s'installa sur son canapé et attrapa le journal de la veille qu'il n'avait pas entièrement lu. Les nouvelles étaient toujours les mêmes, des faits divers, des incendies, des inondations en raison de fortes pluies à l'ouest. Le jeune homme posa le journal après l'avoir vite fait feuilleter et partit en quête d'un bon bain chaud et moussant. L'eau coula sur son corps musclé, glissant lentement ne faisant qu'un avec le savon à l'huile d'olive. Un sifflement s'échappa de ses lèvres, le silence de sa salle de bain l'agaçant.

Là, tranquille et appuyé contre le rebord de la baignoire, Andréas se laissa aller au calme apaisant de son appartement. Les yeux fermés, prêt à s'endormir dans cette eau savonneuse, mousseuse et claire, il n'y avait plus rien pour embêter le jeune homme et il pouvait facilement, sans effort, se laisser aller à la saveur de ses plaisirs ; le rêve, la passion. Doucement, glissant dans la profondeur du sommeil. Il n'y avait, à présent, plus que lui. Lui et son imagination.
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