A mon tour
J'aime beaucoup ton texte
pluie sur la ville, son rythme nous donne l'impression de marcher à pas lourd à travers la ville et je trouve l'impression incroyable. La chute aussi, est magnifiquement belle.
Mais, comme qui dirait, qui aime bien critique bien :p du coup voici quelques remarques :
"les passants, inertes et froids s'enlacent" > Il manque une virgule après froids.
Répétition de pavé, mais ça ne gêne pas la lecture, le glacé /glaciale m'a plus gêné.
Le requiem de la pluie : Cela ne me parle pas vraiment, j'aurai plutôt vu quelque chose de plus noir que la pluie, mais c'est un avis purement personnel.
elle disparaît dans un stratus > Là, le stratus m'a arrêté dans ma lecture, je trouve le mot presque trop scientifique, qui casse avec toute la poésie du reste du texte, d'autant plus que ses sonorités ne sont pas très agréables dans la phrase.
" Tout n'est que silence, tout n'est qu' harmonie." > J'avoue, je butte sur cette phrase, je sais pas si c'est l'opposition murmure/silence ou si c'est l'harmonie qui cloche un peu avec le reste, mais je n'aime pas trop cette phrase...
sous les immondices > Le terme d'immondices est bien choisi, mais je trouve qu'il casse le rythme tant il est long dans la proposition qui l'accompagne, j'ai l'impression d'avoir raté la marche ^^°
couvercle sur la ville qui cuit. > Je trouve l’assonance en "k" trop présente, elle casse l'impression de calme et de glissement qui se dégage de tout le reste du texte.
prisonnières d'un ciel délavé, vieilli, leurs six branches > Je trouve la transition entre les étoiles et leurs six branches relativement maladroite. J'aurai presque coupé avec un ; (moi qui ne l'utilises jamais d'habitude !) Je sais pas comment t'expliquer mais je trouve qu'on reste sur sa faim quand on lit cette phrase....
écrit, une date > Ici, j'aurai presque enlevé la virgule...
Dans une dernière rafale, une explosion, retentit l'ultime souffle du ghetto de Varsovie. > Sur cette dernière phrase, je me sens mal à l'aise vis à vis de la construction : J'aurai envie de lire "une explosion retentit" mais ça ne fonctionne pas... J'aurai presque mis une phrase nominale : Une dernière rafale, une explosion, l'ultime souffle..." mais à toi de juger.
Je trouve ton texte magnifique, prenant, enivrant. La première évocation de Dieu m'a bouleversé : on se croit dans un monde irréel, torturé, lointain, dont les misères ne nous parviennent qu'à travers un épais filtre de coton. Puis l'n réalise qu'en réalité, ce monde n'est pas si lointain, que ces maisons pourraient être celles que l'on voit tout les jours et que toute cette noirceur coulerait peut être ou a-t-elle peut être déjà coulé sur ce que nous côtoyons au quotidien.
En lisant ton texte (je précise que je me situe dans une chambre sombre), j'ai presque entendu le grondement lointain du tonnerre. (Oui, je répète lointain, j'ai perdu le mot que je voulais pour dire "comme si on l'entendais, le percevait à travers un voile de coton, si quelqu'un le retrouve, merci de me le signaler :p)
Je trouve que tu écrits divinement bien... J'ai hâte de pouvoir lire la suite !