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 Ombres de Larmes - Recueil de textes -

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AuteurMessage
T'choup
Plume timide
T'choup


Messages : 22
Date d'inscription : 22/11/2010
Age : 30
Genre Littéraire : Science-fiction et Drame

Ombres de Larmes - Recueil de textes -   Empty
MessageSujet: Ombres de Larmes - Recueil de textes -    Ombres de Larmes - Recueil de textes -   Icon_minitimeLun 22 Nov - 19:35

Résumé :

Des hommes, des femmes vous trouverez un peu de tous le monde dans mes écrits. C'est noir, c'est sombre, c'est un petit bout de vie réelle. Alors oui, on aime, on est heureux mais on a peur, on est tourmenté. Je vais vous présentez des gens, leur vie difficile et souvent leur mort.
C'est vrai, c'est triste, c'est ombres de larmes.

Pluie sur la ville



Le ciel pleure, la ville se meurt.
Couchés sur les pavés sanglants, les passants, inertes et froids s'enlacent dans une étreinte funéraire. La nuée rougeoyante délivre son chagrin, elle sanglote, verse des larmes glacées, oubliées, effacées. L'averse bat le pavé, elle donne le tempo, prestissimo. C'est la symphonie des éléments, le concerto du vent et le requiem de la pluie. Le chant éteint des oiseaux récite un opéra macabre, une messe d'adieu.
C'est la peur qui rampe, sinueuse et discrète, dans le froid, linceul de l'avenue glaciale. La vie s'enfuit, court et s'envole, elle disparaît dans un stratus. Les perles d'eau nettoient les vices des hommes, elles les effacent dans un murmure de douleur. Tout n'est que silence, tout n'est qu' harmonie. Les odeurs enflammées se mêlent, s'emmêlent, se livrent et se délivrent dans un ballet gracieux où les fragrances s'inventent danseuses du zéphyr.
Les toits se noient sous les immondices de la jalousie, ils disparaissent sous la frayeur de l'amour et s'estompent derrière la violence et la colère. C'est la nature qui fait sa guerre, les obus grondent dans le baldaquin nébuleux, ciel pesant et lourd, couvercle sur la ville qui cuit.

Les étoiles ont chuté des cieux. Elles gisent éteintes, prisonnières d'un ciel délavé, vieilli, leurs six branches pointées vers Dieu. Disloqués, éparpillés, les corps étreints pour un dernier baiser s'oublient dans le néant . Toutes les âmes volées, arrachées, torturées, couvrent d'un manteau de fine brume le dos noir et putride de la Mort. C'est la pestilence qui se répand, elle lèche les chairs noircies, elle s'en délecte.
C'est l'empyrée qui gronde, grogne, hurle et tempête, il balaie tout sur son passage. Sur les murs grisâtres, l'eau glisse et écrit, une date, une histoire, un meurtre. 16 mai 1943. Dans une dernière rafale, une explosion, retentit l'ultime souffle du ghetto de Varsovie.
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