Je me suis présenté, mais comme personne est en ligne, je vais déjà poster un bout de mon roman court.
C'est l'introduction. Je n'ai pas vraiment de questions, tout commentaire est désiré, à part "avez vous envie de lire la suite?"
Voilà
Merci de lire
Le vent se leva en tourbillonnant entre les vieux chênes et les châtaigniers. Il emporta des feuilles dans le ciel, attrapa des branches dans son zigzag éternel en les faisant plier à sa volonté; emmêlant les cheveux d'un homme seul sur une colline.
L'homme était drapé dans une cape noire, qui bougeait selon le mouvement du vent. On ne pouvait voir que le dessous de son visage, lisse comme la peau d'un jeune homme, mais légèrement transparente, ce qui lui offrait un air âgé. Devant ses yeux étaient placés des Visoirsobscures: du verre d'obsidienne taillé et formé à partir de son visage, formant ainsi des sortes de lunettes où seul le propriétaire pouvait regarder à travers. Mais pour une étrange raison, une lumière brillait derrière l'obsidienne.
L'homme regarda loin devant lui, un léger sourire aux lèvres, fixant une petite tache qui flottait sur les courants d'air. Il se rappelait les dernières paroles de l'aigle, ces paroles qui lui semblaient si mystérieuses et douces à la fois: "On ne peut remplir une éponge déjà pleine."
Après les avoir dite, l'aigle avait ouvert les ailes, s'étant laissé emporter par le vent…
Le vent l'emmènera loin de la colline de l'Oracle, loin de la petite cabane d'Emeraude, jusqu'au au Dos du Dragon. Il pourrait vivre là-bas dans la paix et survoler les villages comme un dieu.
L'homme se rappela ce temps lointain où lui-même planait encore, transperçant les nuages…
Ils allaient découvrir dans peu de temps que l'oracle n'était plus dans sa cabane. L'homme le savait. Il savait que l'on l'avait vu monter les escaliers d'Emeraude, après une légère hésitation joué, pour aller demander conseil au grand sage. Les villageois adoraient leur oracle. Ils n'apprécieraient guère qu'on le fasse disparaitre. Ils chercheraient pendant longtemps ce voleur d'oracle, peut-être même plus que l'oracle lui-même. Pouvant montrer ainsi au sage, une fois qu'ils l'avaient retrouvé, qu'ils avaient bien fait leur travail.
Il le retrouveront jamais.
Ni le voleur.
L'homme ôta ses Visoiresobscures et regarda le soleil. Ses pupilles se dilatèrent pour absorber la lumière. Ses yeux étaient uniques, personne ne pourra regarder dedans, comme personne ne peut regarder le soleil. Celui qui oserait lui regarder dans les yeux serait aveuglé à la seconde.
Puis il balança son sac au-dessus de son épaule, prit son bâton et fit le premier pas d'un long voyage.
***
Ce jour-là, les villageois virent une étrange lumière sur la colline de l'oracle, ressemblant à celle du soleil. Seul l'ancien du village comprit ce que c'était, se rappelant une légende ancienne que son aïeul lui avait conté il y avait des années de là. Mais quand, quelques heures plus tard, il voulut conter ce qu'il avait vu, aucun des villageois l'écouta. Etant trop occupé à suivre une trace introuvable dans leur quête de ce voleur d'oracle. Ils tournaient en rond autour de la colline, dans des cercles de plus en plus grand, mais ne ils ne trouvaient que des indices si flous que l'on ne pouvait les appeler indices.
Quelques jours plus tard, l'ancien monta l'escalier d'émeraude et entra dans la cabane. Il savait qu'il y avait là-bas quelque chose qu'il devait voir, il le sentait dans ses os. C'e qu'il trouva était une plume d'aigle noir, beaucoup trop grande pour une plume normale. Mais il fit bien de le cacher, sachant que ce qu'il avait trouvé ne devait être dévoilé.
Les villageois cherchèrent pendant des semaines et des mois le voleur d'oracle. Sans savoir que, très loin sur le Dos du Dragon, l'aigle observait leur petit village, se rappelant ce temps où il vivait là-bas, encore dans le corps d'un jeune homme leur dictant les paroles des dieux.