Quelqu’un qui porte mon nomIl est des capitales qui sont des nécropoles
Ouvertes dans le flanc de notre humanité
Que l’on aime pourtant comme on aime une blessure
Comme on aime un adieu à la fin de l’été
Les hommes y vivent emmurés de silence
Et mon amour y vit en voulant m’oublier
Je les vois se presser aux rives des gares
En espérant que passe le cortège de métal
Qui circule dans l’échine de ma Babylone
Et leur regard se perd le long des tunnels noirs
Où le pouls se confond au battement des wagons
Jusqu’à s’échouer au bord d’un archipel
Tu l’avais découvert un beau soir de juin
Que j’avais en secret le cœur d’un poète
Donc d’un assassin
Chaque jour mille places où tu n’iras jamais
Où t’attends sur un banc l’air rêveur et distrait
Quelqu’un qui porte mon nom
Juillet 2011-07-08
Aurélien Clause